Pinocchio
« Pinocchio est morceaux de bois. Son corps sec, heurté, court, bondit, pleure, baille, ment, se repent, promet. Pinocchio l’optimiste, le naïf,
l’opiniâtre, rêve de renaître en vrai enfant. Traversé par des forces mystérieuses qui le remuent et le changent sans cesse, il mue, se refait, habite des
formes étranges, il tente des incarnations. Pinocchio est une initiation, une inlassable métamorphose ». Mariangela Perili.
Pinocchio est passé à la postérité comme le menteur invétéré avant tout, celui dont le nez s’allonge à la mesure de ses mensonges, avec lui tout
est sans dessus et dessous.
Mais Carlo Collodi qui a écrit ce roman devenu un classique de la littérature pour enfants, voit loin devant lui lorsqu’il invente ce bois qui
devient vivant, ressent des émotions, souffre et parle.
Dans notre adaptation moderne de cette histoire pour le jeune et le grand public nous interrogeons cet enjeu de l’incarnation et du vivant, à
travers les métamorphoses successives du personnage.
Qu’est-ce que cela lui fait en tant que corps animé et inanimé à la fois, de prendre la parole, de e se mouvoir., de se transformer. Pinocchio est une
des figures du passe-muraille qui franchit avec aisance, désinvolture, les parois en principe étanches séparant le végétal de l’animal, l’animal de
l’humain, et ceci dans tous les sens.
Interprète : Pierre Cartonnet
Dramaturgie : Mariangella Perilli
Vidéo : Clément Goffinet
Régie générale et machinerie : Pierrick Lafages
Régisseur plateau : Roméo Dépret